mercredi 25 février 2009

TKR : Duch impliqué dans les mariages forcés, selon les parties civiles

TKR : Duch impliqué dans les mariages forcés, selon les parties civiles 
15-02-2009
  
 
Les parties civiles demandent aux coprocureurs d'ordonner des enquêtes supplémentaires sur l'implication éventuelle de Duch dans des mariages forcés.


Duch et ses avocats. ©DR
Les co-avocats des parties civiles ont transmis la semaine dernière une requête au bureau des coprocureurs pour de nouvelles enquêtes sur le cas de Duch, alors que l'audience initiale de ce dernier devant la Chambre de première instance doit se tenir mardi 17 février.

Dans leur requête, les co-avocats font état de « preuves » selon lesquelles « au moins une » cérémonie de mariage forcé en groupe aurait eu lieu « entre des cadres et du personnel soignant » dans un lieu dont Duch était responsable, dont le nom a été retiré de la version publique.

« À l'heure actuelle, les enquêtes ne se sont pas concentrées sur les crimes sexuels, à savoir les mariages forcés, malgré les preuves susceptibles d'entraîner des enquêtes plus approfondies », poursuivent les avocats des parties civiles.

L'information, transmise aux médias samedi 14 février, a ét é diffusée sur les ondes de la radio en khmer le soir même.

Silke Studzinsky, co-avocate des parties civiles et conseillère juridique mise à disposition d'Adhoc par l'agence de coopération allemande DED, indique que ces preuves se trouvaient déjà dans le dossier, mais, n'étant pas considérées comme telles, n'ont jamais été sérieusement étudiées.

Interrogé par « Cambodge Soir Hebdo », François Roux, co-avocat international de Duch, a mis en garde contre d'éventuels nouveaux délais que pourrait occasionner cette enquête, dans le cas où les co-procureurs accèderaient à la demande des parties civiles.

« Si la partie civile demande un complément d'information, il y aura un débat que la chambre devra trancher, ce qui pourra occasionner un retard de plusieurs mois », relève-t-il, soulignant que « l'enquête, au total, a déjà duré deux ans. »

« Je regrette que l'ONG DC-Cam, impliquée dans l'enquête, continue à donner des informations au compte-goutte au moment où le procès va commencer, a ajouté François Roux. Je rappelle que la défense a aussi des droits, et que Duch ne peut être poursuivi que selon des éléments contenus dans l'ordonnance de renvoi. »

Le Centre de documentation du Cambodge (DC-Cam), qui se présente comme un institut de recherc he indépendant, a pour objectif de « réunir et d'organiser les informations pouvant servir de preuve » dans le cadre d'une procédure judiciaire sur les crimes des Khmers rouges. Contacté dimanche 15 février, le président de DC-Cam Youk Chhang a confirmé que ces éléments de preuves avaient été transmis par son institut.

La règle 93 du règlement intérieur des CETC dispose qu'« à tout moment, s'il apparaît que de nouvelles investigations sont nécessaires, la Chambre peut ordonner un supplément d'information. Le jugement qui ordonne le supplément d'information désigne le(s) juge(s) chargé(s) d'y procéder. »


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