Le samedi 17 novembre 2007
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| Catherine Mangelinckx-Tahan se trouvait ci-dessus avec des consoeurs de la maternité gratuite du Dr Keo San, en mars dernier. |
La Tribune
DRUMMONDVILLE
L'initiative humanitaire de la Drummondvilloise Catherine Mangelinckx-Tahan, qui est allée au Cambodge au printemps dernier pour prêter main-forte à la Maternité gratuite du Dr Keo San, fait des petits!
Les papiers sont en route pour officialiser la Fondation Kivna, pour venir en aide au Cambodge, et un site web verra le jour en décembre afin de faciliter son projet d'ouvrir une nouvelle maternité gratuite à Thakmau, en banlieue de Phnom-Pehn.
"C'est un projet colossal et j'accepterai toute aide pour m'épauler", souligne la mère de deux enfants, déterminée à ouvrir une clinique pouvant accueillir les mères cambodgiennes qui n'ont pas d'autres ressources pour donner naissance à leurs bébés.
"Les bénévoles sont les bienvenus pour effectuer des tâches nombreuses telles que rédiger des documents (français et/ou anglais), faire la récolte de fonds, contacter divers organismes et commanditaires, s'occuper de la comptabilité et du secrétariat, promouvoir les relations avec les gouvernements, les administrations et les médias et autres. Et, bien entendu, j'ai besoin de dons et les reçus pour impôts seront disponibles début décembre", précise celle qui s'était rendue au Cambodge durant cinq semaines le printemps dernier, un voyage dont avait fait état La Tribune, contribuant ainsi à sa nomination à titre de personnalité de l'année 2007 au Gala des Affaires de Drummondville.
Il ne faut pas croire que la route est facile pour Mme Mangelinckx-Tahan. Elle raconte qu'un milliardaire norvégien, qui a décidé d'investir dans la clinique du Dr Keo San, lui a conseillé de prendre ses billes et de quitter.
"Je crois qu'il veut avoir la reconnaissance internationale pour lui tout seul. Il veut sans doute se faire une belle image et se donner bonne conscience, tant mieux pour la clinique du Dr San qui fonctionne grâce à lui. Mais je ne comprends pas pourquoi il ne me propose pas de collaborer. C'est honteux", dit-elle.
Force lui est de constater que les abus dans l'aide humanitaire sont bien réels. "Si vous allez sur l'avenue Norodom, vous verrez plein de grosses résidences et plusieurs sont occupées par des ONG. Le personnel est transporté dans des voitures de luxe avec chauffeur, immatriculées UN (pour Nations Unies). Les gens voient bien que si les dépenses étaient moins extravagantes, il resterait un peu plus d'argent pour les causes humanitaires.
"Je n'ai rien contre le fait que des personnes-ressources s'octroient un salaire. Moi-même, j'envisage de me dégager un salaire durant les trois semaines que je passerai à Phnom-Pehn, au mois d'avril prochain. Mon mari devra arrêter de travailler pour garder les enfants.
"Vous savez, au début, même mes proches me disaient de ne pas m'investir de la sorte et de rester plutôt avec mes enfants. Aujourd'hui, tout le monde trouve ça génial. J'essaie de faire un max toute seule, mais ce projet est assez colossal. Je cherche donc des gens sérieux et fiables qui ont un grand coeur et un peu de temps".
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