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Avec l'ancien président du "Kampuchéa démocratique", la totalité des plus hautes personnalités encore en vie du régime de Pol Pot est désormais entre les mains du TKR, le tribunal spécial cambodgien parrainé par l'ONU : l'ancien "numéro deux" Nuon Chea, l'ex-ministre des affaires étrangères Ieng Sary et son épouse, et le tortionnaire Kang Kech Ieu, dit "Douch". Comme eux, Khieu doit être inculpé de "crimes contre l'humanité".
De loin le plus disert du groupe, Khieu Samphan a adopté une stratégie mouvante de défense face aux accusations sur la tragédie cambodgienne, qui fit au moins 1,7 million de victimes entre le 17 avril 1975 et le 7 janvier 1979.
Après avoir évoqué des "erreurs tragiques", il a plaidé le génocide "par ignorance" lors d'un entretien accordé au Monde en 2004. Il insistait sur le fait qu'il était tenu à l'écart des décisions, ce que contestent les historiens.
Dans un livre paraissant cette semaine, Réflexions sur l'histoire du Cambodge jusqu'au Kampuchéa démocratique, Khieu Samphan nie à nouveau qu'il y ait eu, de la part du régime, "une politique visant à affamer le peuple ou la moindre directive émise en vue de crimes à grande échelle" . "Il y a toujours eu un soin attentif au bien-être du peuple", affirme-t-il.
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