mardi 14 août 2007

ENTRETIEN- Auray Aun, Directeur Régional Adjoint de Aide et Action

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Auray Aun, est directeur régional adjoint de Aide et Action.  Présentation de Aide et Action, des modalités d'intervention, le soutien apporté aux partenaires Cambodgiens...

LPJ- Depuis quand l'association Aide et Action (AeA) développe-t-elle des programmes en Asie ?

Auray Aun- C'est en Inde que l'association Aide et Action a été fondée en 1981, pour appuyer le développement de projets éducatifs. Elle s'est ensuite largement développée en Afrique où se situe une part importante de ses programmes. Nous avons commencé à développer des projets de Aide et Action en Asie du Sud-Est en 2003 ; au Cambodge d'abord, puis au Vietnam, Laos, Myanmar et en Chine.

Au départ Aide et Action travaillait surtout sur la question de l'accès à l'éducation et la construction d'écoles. A la fin des années 90, et en phase avec la conférence de Dakar en 2000, l'association a réorienté ses activités vers des aspects plus qualitatifs de l'éducation. Pour être efficace dans ce domaine, nous avons compris qu'il fallait s'ouvrir à d'autres contextes et acquérir de l'expérience dans d'autres situations pour nous enrichir de ces différences et devenir de véritables spécialistes de l'éducation partout dans le monde.


LPJ- Quelles sont vos modalités d'intervention en Asie du Sud-est ?

Auray Aun- Nous savons que nos contributions restent modestes au regard des besoins d'éducation dans le monde. Pour que nos interventions restent efficaces, nous observons toujours deux critères essentiels : l'efficience et la parcimonie. Il ne s'agit pas pour Aide et Action de devenir un ministère de l'Education bis, comme cela a pu être le cas par le passé, mais de mettre en place des initiatives qui pourront être reprises soit par l'Etat soit par la société civile. Il s'agit d'apporter un appui, des conseils et de la formation, afin que des projets éducatifs émergents puissent être reproduits à plus grande échelle par le gouvernement ou les acteurs locaux. Nous raisonnons dans une logique de réseaux, afin d'éviter de dupliquer des projets dans des pays où le nombre d'ONG intervenant est élevé.

LPJ- Votre soutien aux partenaires Cambodgiens est-il uniquement basé sur les parrainages d'enfants ?

Auray Aun- L'esprit de nos parrainages a évolué. Des parrainages individuels avec un « enfant ambassadeur », nous avons évolué vers des parrainages collectifs de projet.

Au Cambodge, nous développons plusieurs programmes :

-    Scolarisation au niveau « maternelle » des enfants des rues afin d'assurer à ces enfants, après des années d'exclusion du système éducatif, un accès à l'éducation.
-    Scolarisation au niveau « maternelle » des enfants sourds afin que ceux-ci, souvent exclus par leur famille et par la société,  puissent avoir les mêmes chances que les autres enfants d'aller à l'école.
-    Développement d'un réseau de bibliothèques scolaires dans les écoles publiques afin de recréer un environnement favorable à la lecture dans un pays dévasté par 30 ans de guerre.
-    Mise en place d'un réseau de Centre d'Education pour Tous où l'ensemble des villageois, enfants comme adultes peuvent avoir accès à lecture afin de réduire l'illettrisme au Cambodge.

Pour soutenir les projets de Aide et Action, contacter le bureau régional d'Aide et Action au Cambodge à l'adresse info@aea-sea.org. Vous pouvez également vous rendre sur le site www.aea-sea.org. Propos recueillis par Claire Memier
(www.lepetitjournal.com - Cambodge) mardi 14 août 2007

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