vendredi 10 septembre 2010

Répression accrue contre les défenseurs des droits de l’Homme au Cambodge

News Depuis Phnom Penh (Cambodge), notre reporter Cindy Cao rapporte que 60 activistes des droits de l'Homme sont emprisonnés dans le pays. Sur place, les militants s'inquiètent d'une répression accrue.
repression-accrue-contre-les-defenseurs-des-droits-de-lhomme-au-cambodge

Des activistes qui s'opposent aux confiscations de terres des paysans

Phnom Penh, 6 septembre 2010 – L'Agence France Presse (AFP) a rapporté vendredi une répression de plus en plus violente des groupes de défense des droits de l'homme et des activistes au Cambodge ces dernières années. « Les défenseurs des droits de l'homme au Cambodge doivent faire face à un environnement de plus en plus hostile. Les autorités font usage de violence, d'intimidation et de charges criminelles infondées pour les réduire au silence », détaillait l'agence. La majorité des cas de violations des droits de l'Homme sont liés à des disputes territoriales, sujet hautement sensible à l'heure actuelle au Cambodge.

60 activistes emprisonés
 
Dans un rapport publié en septembre 2010, Licadho, Ligue cambodgienne des droits de l'Homme, estime à 60 le nombre d'activistes injustement emprisonnés. Parmi eux, l'organisme compte les chefs de villages qui se sont élevés contre la confiscation de leurs terres, les journalistes qui ont tenté de rapporter les incidents et les activistes qui luttent pacifiquement pour une amélioration des conditions de travail des paysans. « Les représentants des communautés sont arrêtés, accusés et emprisonnés en raison de leur soutien aux paysans dont les terres sont injustement confisquées », a déclaré Kek Galabru, présidente du Licadho.
 
Une déclaration conjointes des grandes ONG des droits de l'homme
 
Le rapport du Licadho a été publié peu après la condamnation de l'un de ses militants, Leang Sokchouen le 30 août 2010. Ce dernier a été condamné à deux ans de prison pour avoir distribué des tracts hostiles au gouvernement, déclaré coupable de « désinformation ». Dans une déclaration conjointe, Amnesty International, Human Rights Watch, la Fédération internationale des Ligues des droits de l'homme (FIDH) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont exhorté le gouvernement cambodgien à le libérer.

Source: A Phnom Penh, Cindy Cao | "StreePress":
Photo: Le 22 mars 2009, 80 villageois de Chi Kreng manifestent pour avoir le droit de cultiver sur les terres du village. Les autorités avaient tiré sur les manifestants. Plus d'informations ici . – Crédits: Licadho / Creative Commons

Cc Publié le 06.09.10

 

Aucun commentaire: