CS 13-11-2007
Les conclusions d'un Forum national sur l'hygiène rurale soulignent des carences qui menacent la santé publique, et qui sont aussi des entraves au développement du pays.
Seuls 16% des Cambodgiens vivant à la compagne possèdent des toilettes contre 99% en Thaïlande, 61% au Viêtnam et 30% au Laos. « Ce chiffre montre que les habitants des zones rurales ne comprennent pas bien l'hygiène familiale. Ils sont donc plus souvent atteints par les maladies. Ce qui les pousse dans la pauvreté », a lancé mardi 13 novembre Yim Chhay Ly, secrétaire d'Etat du ministère du Développement rural au cours du Forum national sur l'hygiène rurale.
En un peu moins d'une décennie, grâce à la croissance économique, le service d'apprivoisement de l'eau potable est passé de 24% en 1998 à 45% en 2006. Le nombre de toilettes individuelles a également progressé : il n'était que de 9% en 1998 contre 16% en 2006. Cette amélioration, selon Chhay Ly, n'est pas encore satisfaisante. L'objectif du ministère du Développement rural est de faire en sorte qu'en 2015, 50% des gens en zone rurale bénéficient de l'eau purifiée et 30% des habitations possèdent des toilettes. Jusqu'à aujourd'hui, 60 villages dans neuf provinces sur les 24 du pays ont incité leurs habitants à arrêter de faire leurs besoins hors des toilettes.
Selon Yim Chhay Ly, du fait du manque de lieux d'aisance et d'hygiène, 20% des enfants de moins de 5 ans souffrent de diarrhée. Le résultat de l'enquête de l'Organisation mondiale de la santé affirme qu'en investissant un dollar dans l'hygiène, on économise 23 dollars en soins médicaux. Le Premier ministre Hun Sen a appelé, durant le Forum, les ministères concernés à trouver des solutions pour les zones inondées. « Ce n'est pas un petit problème, si les gens font leurs besoins dans l'eau, il y a de forts risques d'épidémies », a-t-il lancé.
Ky Soklim
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