L'ex-numéro 3 du régime Khmer rouge, Ieng Sary, a été arrêté lundi 12 novembre à Phnom Penh.
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Les reporters, guidés par le juge français qui copréside le TKR avec un juge cambodgien, ont filmé les locaux flambant neufs de ce tribunal, où une salle d'audience de 500 places, ouverte au public, accueillera le procès des anciens dirigeants. Ils montrent la prison attenante, où sont incarcérés le tortionnaire Douch, de son vrai nom Kang Kech Ieu, et Nuon Chea, qui était chef de l'appareil répressif.
TORTURE
Ces noms-là ne disent pas toujours grand-chose aux lycéens et étudiants d'aujourd'hui. La caméra suit les activités de plusieurs associations cambodgiennes qui font un travail de mémoire auprès des jeunes générations. L'une a monté un centre de documentation, DC Cam. Plusieurs organisent des visites sur les sites du génocide, tel le camp S21, auquel le cinéaste cambodgien Rithy Panh a consacré son film S21, la machine de mort khmère rouge.
La connaissance de l'histoire se heurte à plusieurs obstacles. De nombreux ex-Khmers rouges occupent encore des positions dans l'armée ou l'administration. Quant aux civils, ils se souviennent qu'un quart à un tiers de la population sont morts des suites de mauvais traitements, torture et famine, pendant les quatre années du régime.
Interrogés par les reporters, des lycéens passent outre leur pudeur : plusieurs mentionnent la mort de proches. Une professeur dont le mari a été assassiné dans son lycée, alors partiellement transformé en centre de torture et en prison, explique : "Je ne raconte jamais cette histoire aux élèves. J'ai peur qu'elle les traumatise et qu'ils fassent des cauchemars."
"Cambodge : le difficile travail d'histoire", samedi 17 novembre à 19 heures sur Arte.
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