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| lundi 17 septembre 2007 | |
| Pierre le Mire est le nouveau directeur du bureau Asie-Pacifique de l'Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) à Hanoi. En fonction depuis le 4 septembre, il succède à Philippe Devred. Ensemble, ils font le tour des antennes de l'AUF dans la région (Laos, Thaïlande et Cambodge). Ils étaient présents à Phnom Penh les 11 et 12 septembre LPJ – Pierre le Mire, qu'est ce qui vous a conduit à la direction du bureau Asie Pacifique de l'AUF ? Pierre le Mire - J'arrive de Turquie où j'ai enseigné pendant cinq ans à l'Université francophone Galatasaray d'Istanbul. Ce qui m'intéresse, c'est l'Université. L'AUF a un côté catalyseur qui permet les échanges entre les cultures, les rencontres, qui permet de "s'amuser", dans le sens de faire des choses intéressantes. LPJ – L'arrivée d'un nouveau directeur régional signifie-t-elle un changement de cap dans la philosophie de l'AUF ? Pierre le Mire – En ce moment, l'AUF connaît de nombreux changements de personnes. A Phnom Penh, le directeur de l'antenne cambodgienne, Ilf Eddine BenCheikh, quitte ses fonctions et sera remplacé début octobre. Les bureaux vont bientôt être transférés à l'Institut de Technologie du Cambodge (ITC). A Hanoi, le directeur des programmes vient d'être remplacé. L'AUF est en train d'élire un nouveau recteur qui entrera en fonction début décembre. La période n'est pas très favorable à la prise de décision. Je vais d'abord regarder, écouter. Le rôle de l'AUF n'est pas d'imposer ses programmes mais plutôt de répondre aux attentes. LPJ – Les initiatives doivent donc venir des Universités elles-mêmes. Ont-elles l'habitude de fonctionner de cette façon ? Philippe Devred – Pendant trois ans, ma priorité a été de privilégier les établissements en faisant vivre leurs orientations. Au Cambodge, les établissements ont toujours eu l'habitude d'être bénéficiaires d'un soutien plutôt que d'en être à l'initiative. Tous ne vont pas à la même vitesse dans cette réforme. Mais de nouveaux partenaires comme l'Université des Sciences de la Santé ou l'ITC viennent désormais nous voir avec leurs préoccupations. LPJ – Les Universités mènent-elles des projets régionaux en commun ? Philippe Devred - Oui, l'AUF fait en sorte que les Universités travaillent ensemble, par des échanges d'étudiants par exemple. Au Cambodge, les Universités sont en construction et plutôt dans une logique de défense. Elles sont assez réticentes à l'idée de voir leurs étudiants partir. Nous les aidons à trouver des solutions. LPJ – Face à l'anglais, quelle est désormais la place de la langue française ? Pierre le Mire – Même dans les Universités anglophones, il y a toujours soit un département francophone, soit des équipes d'étudiants qui trouvent un intérêt à la science politique ou à la philosophie française. Pour trouver un emploi, parler anglais, c'est bien, mais parler français aussi, c'est mieux. Le français est une bonne deuxième langue car, plus qu'une langue, c'est une façon différente de construire un raisonnement. Aurélie COLLADON. ( www.lepetitjournal.com - Cambodge) lundi 17 septembre 2007 |
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