mercredi 1 août 2007

Nicolas Hulot et les peuples du Mékong

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Nicolas Hulot et les peuples du Mékong

MURIEL FRAT.
 Publié le 01 août 2007
Actualisé le 01 août 2007 : 10h47
 

« Ushuaïa nature  : La cité perdue » - Dans ce nouvel épisode, l'aventurier écolo descend le fleuve mythique, de la province de Kammouan au Laos aux temples d'Angkor au Cambodge. Magique.

 
« CE VOYAGE est un rappel à une évidence que nous avons éclipsée dans nos sociétés modernes : notre vie est dans les mains de la nature. On a occulté tous les services vitaux que la nature et les écosystèmes nous rendent. On oublie que la nature est la première pourvoyeuse de nos ressources, que l'industrie et le commerce ne sont que des relais sur les chemins de cet approvisionnement. Probablement que l'hypertrophie de la technique a quelque peu troublé notre interprétation de la réalité. » Est-ce le lieu, la cité d'Angkor au Cambodge, qui rend Nicolas Hulot si lyrique ? Dans ce nouveau numéro d'« Ushuaïa nature » diffusé ce soir, le présentateur du magazine se fait plus que jamais le chantre de l'écologie. Il faut dire que son périple au fil du Mékong, de la grotte de Kammouan au Laos à la cité perdue d'Angkor au Cambodge, dévoile des merveilles naturelles et humaines que personne n'a envie de voir disparaître.
 
« Notre idée était de faire un»boat-movie* », explique Gil Kébaïli, qui réalise là son cinquième « Ushuaïa » dans lequel il y a moins d'action que dans les émissions précédentes - Nicolas Hulot se contente de piloter un petit hydravion blanc qui fait la joie des enfants du fleuve - mais davantage de séquences émotion et toujours autant d'images sublimes.
 
Départ, donc, de la grotte de Kammouan pour faire connaissance avec la plus grande araignée du monde : l'Heteropoda maxima (33 cm d'envergure), repérée pour la première fois en 1930 par un scientifique français. Claustrophobes et arachnophobes s'abstenir. Ouf, retour à la surface pour commencer ce magnifique voyage à la découverte des fascinants peuples du Mékong. Et ils sont nombreux : le Laos, l'un des pays les plus pauvres du monde, compte pas moins de 46 groupes ethniques. Au fil de l'eau, Nicolas Hulot évoque les quarante techniques de pêche pratiquées au cours de l'année pour tenir compte du débit du fleuve ; il rame aux côtés des derniers dauphins d'eau douce, les dauphins d'Irrawaddy, une espèce victime de la pollution, de la chasse à l'explosif et des soldats qui, « pendant le régime de Pol Pot, ont tué à l'arme automatique des centaines d'individus ».
 
Symbiose entre minéral et végétal
 
Au cours de sa descente du fleuve mythique, qui baigne six pays et abrite 768 espèces de poissons différentes, l'explorateur écolo rejoint Nathalie Nivot, une Française qui tente de protéger des braconniers la faune du lac de Tonlé Sap, un site remarquable grouillant de cormorans blancs et d'aigrettes noires, de grands et de petits marabouts. Le voyage s'achève dans un lieu magique : Angkor, dont les pierres sont entrelacées par les lianes. Un étonnant exemple de symbiose entre le minéral et le végétal. À la fin de son périple, Nicolas Hulot, grimpé au sommet de l'un des ces temples, se livre à un véritable plaidoyer pour la nature, et l'on se félicite que le médiatique globe-trotteur n'ait pas délaissé la télévision pour la politique.
 
TF1 - Ce soir, à 20 h 50.
 

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