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France Culture diffuse cet ensemble chaque matin, de 9 h 05 à 12 h 30, organisé autour de trois axes. L'émission commence par une plongée dans l'histoire du Cambodge à travers des archives sonores, depuis la vision coloniale française des années 1930 jusqu'à l'indépendance, puis la prise du pouvoir par les Khmers rouges en 1975, l'occupation vietnamienne et la mort de Pol Pot.
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Guerre civile, traumatismes, justice : ces thèmes sont largement débattus au cours de la partie centrale de l'émission. Jeudi, le débat réunit deux rescapés du génocide ainsi que le documentariste Bruno Carette, auteur de plusieurs films sur les Khmers rouges. Vendredi, le cinéaste Rithy Panh, qui travaille sur la mémoire et les traces du génocide, et le peintre Sera dialoguent avec des spécialistes du droit international.
PATRIOTISME DES KHMERS
En contrepoint de ces propos, Laure de Vulpian et Mehdi El Hadj distillent avec subtilité des sons échos du pays - voix aiguës de femmes, bribes de radio, instantanés de rue, musiques populaires. D'autres sons, ainsi que des photos et des portraits, sont proposés sur le site de France Culture ( franceculture.com). On y trouve le portrait sonore de Kim Sathavy, survivante du génocide et juge à la Cour suprême, du jeune artiste Darauth ou de Sam Rainsy, leader de l'opposition parlementaire. On peut aussi y réécouter la saisissante interview de Khieu Samphan, diffusée lundi.
Ancien président du Kampuchéa démocratique (1975-1979), il affirme d'une voix alerte avoir ignoré certaines des conséquences dramatiques de la politique du régime. Il défend toujours le patriotisme des Khmers et leur lutte contre le Vietnam et les Etats-Unis. Quand la journaliste lui demande s'il pense s'excuser ou exprimer des regrets, il répond - poliment mais fermement - : "non".
"Cambodge, le pays des tigres disparus", par Laure de Vulpian et Mehdi El Hadj. France Culture, jusqu'au vendredi 24 août, tous les jours de 9 h 05 à 12 h 30. Un dossier multimédia, sur franceculture.com, permet de réécouter les émissions.
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